Le Petit Poucet – épisode 3 : Le jardin des simples

Rédigée à plusieurs mains, par les bénévoles des pépinières de quartier, la chronique du Petit Poucet a pour objectif de continuer à échanger sur nos réflexions et nos expériences de jardinage en cette période de confinement … comme les petits cailloux semés par le Petit Poucet dans la forêt, cette chronique essaye de nous aider à parcourir le chemin du retour à la vie normale …


Avant de vous parler du Jardin de Simples, faisons un petit détour en Toscane en 1 348. Mettez vos gants et masque, la grande peste vient d’éclater. A côté, le Covid 19, c’est de la gnognote. Elle est très vigoureuse à Florence. Boccace, dans cette époque troublée, va écrire le Decameron, ce qui veut dire « Dix jours », un conte par jour. Beaucoup ont vu le film de Pasolini.

Je ne vais pas vous parler de la peste ni des contes mais d’un passage où de jeunes florentines aisées, après avoir fui Florence empestée, redécouvrent les charmes bucoliques :

« Nous allions nous retirer honnêtement dans nos maisons de campagne, pour nous y livrer à toute l’allégresse, à tout le plaisir que nous pourrons prendre, sans dépasser en rien les bornes de la raison. Là, on entend les petits oiseaux chanter; on voit verdoyer les collines et les plaines, et ondoyer les champs de blés non autrement que la mer ; on voit plus de mille espèces d’arbres; et l’on aperçoit plus librement le ciel qui, tout courroucé qu’il soit, ne nous refuse pas ses beautés éternelles, bien plus belles à contempler que les murs vides de notre cité. »

Surprenant d’actualité : Boccace « redécouvre » la Nature, chose remarquable pour l’époque et en même temps très actuel.

L’émotion devant la beauté des campagnes, c’est pour nous, chez Pépins Production, qui sommes ancrés dans la ville,  un premier pas nécessaire mais nous allons, avec d’autres, plus loin dans ce retour à la mère Nature au sein de la Cité.

Je vais essayer de l’expliquer en vous rappelant ce qu’est le « Jardin de Simples » : C’est le jardin médicinal qui remonte à l’antiquité. Pourquoi « simple » parce que c’est la plante à l’état brut. A partir de ces plantes, on fait ce que vous connaissez tous, des tisanes. Mais la médecine par les plantes s’est complexifiée très tôt, sous forme d’onguents, baumes miraculeux et de nos jours produits de synthèse. Ce jardin contenait d’ailleurs aussi des fleurs et des aromatiques. Il nous a été transmis tout au long de l’histoire et on en trouve aujourd’hui, par exemple le jardin du Prieuré Notre Dame d’Orsan dans le Berry.

Ses caractéristiques écologiques : pour l’essentiel, semences vivantes et non traitées, substrats locaux sans intrant chimique, proximité du consommateur.

Pépins Production adopte pour ses plants les mêmes exigences, comme au Moyen-Age ou dans la campagne romaine antique. Bref, retrouver la simplicité d’antan.

Dans cette période de confinement, Pépins Production s’adapte pour mettre à votre disposition sa production. Si vous souhaitez démarrer votre petit jardin de simples (c’est le moment), consultez notre catalogue ; vous y trouverez, en plus du mode d’emploi d’achat en ligne, des choix de plants d’officinales ou d’aromatiques de toujours : Fenouil  aromatique, Sarriette, Sauge officinale, Thym citron … et puis pleins d’autres plants (légalement commercialisables en période de confinement) pour embellir votre terrasse, le rebord de votre fenêtre (attention aux règles de sécurité), votre pied d’arbre si vous avez un permis ou la cour de votre immeuble.

Faire simple aujourd’hui, c’est compliqué : convaincre, rassembler, former. Après le confinement, venez apprendre comment faire en tant que bénévole ! Vous trouverez toutes les indications sur https://www.pepinsproduction.fr/ ou parlez-nous de vos projets.

A lire :

  • le livre des simples d’Erika Laïs ;
  • le Decameron, version française intégrale gratuite ici.